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ARTISTES TRAMEURS-TRAMEUSES
12 juin 2018

Liens : Deuleuze ...et F?C. La grande table 12/06/2018

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Attention Trameuses, Trameurs, Artistes ... Nous avons un reponsabilité :

Bonjour, aujourd'hui je recomande l'écoute de cette émission : 

LA GRANDE TABLE (2ème partie) du mardi 12 juin 2018

LA GRANDE TABLE (2ème partie) du mardi 12 juin 2018 en replay sur France Culture. Retrouvez l'émission en réécoute gratuite et abonnez-vous au podcast !

https://www.franceculture.fr

A écouter aussi :

 

TEXTES JUILLET 2018 JOURNAL / BLOG (facebook)

Extrait de conversation de philosophes et artistes : " -Le président reprend à son compte la maxime de Confucius : " Si un homme à faim : donne lui un poisson, il mangera un jour, apprend lui à pêcher il mangera toujours..." - Ça c'est valable quand il y a des poissons dans les mers et les rivières...- A l'époque ou Confucius à aurait déclaré cela il y en avait, et sans doute n'imaginait-t-il pas qu'il y en eu plus...maintenant le poisson est rare et Macron le sait... - Oui et il te rétorquera la même chose avec une variante sur la chasse... - le gibier est encore plus rare... et la cueillette est soit impossible ou interdite ou bien encore les baies, légumes et fruits se raréfierons aussi...ce qui fait de Macron un idiot, un démagogue et/ou un pervers...-Il va te chanter alors l'élevage, l'agriculture... - Je lui rétorquerai : le partage !

Note ouverte : à un directeur de galerie : J'ai entendu par oui-dires que le directeur de la Galerie Mottet pensais que "je m'enfermais dans la trame". D'abord il n'y a pas "la trame" mais il y en a toujours plusieurs...Certains artistes affirment ne pas "s'exprimer" ou plutôt décrire et intervenir au minimum sur les choses, ce n'est pas mon cas...même si ma liberté parfois se veut volontairement restreinte dans certains cas car j'agis selon des règles que je me suis fixé à l'avance, et par dérogations je fixe de nouvelles règles, ainsi de tableaux en tableaux et de séries en

séries j'avance et cherche à "exprimer" ou plutôt décrire un monde ou ne peut pas "tout faire n'importe comment"...Souvent j'ai été enfermé, incarcéré et je retrouve dans un monde, à l'extérieur complètement liberticide, j'en rend compte d'une certaine façon avec la liberté de proposer mes propres règles d'y déroger et d'en inventer d'autres...certain "galéristes" ou "marchands de tableaux" (je ne sais pas trop comment cela s'appelle...) pensent que je m'enferme dans une pratique ou une esthétique et voudraient bien m'enjoindre à "être libre"...ne pas obéir a cette injonction est pour moi une forme de liberté, liberté avec laquelle je propose non pas des cages dorés (quoique...), mais d'une certaine façon encore des allusions au monde étriqué dans lequel nous évoluons ou la "liberté" ne serait possible que dans le cadre de certaines "contraintes" ce qui peu paraître une non- sens et pourtant je le ressens bien réellement comme cela le monde ou nous vivons...Ma femme trouve que mes tableaux sont beau et que ce qu'elle vit parfois au boulot c'est de la merde...Je ne sais si je veux exprimer la liberté ou l'aliénation sans doute tantôt l'un et parfois l'autre, mais toujours de façon poétique...L'abstraction est pour moi l'impossibilité de représenter l'humain sous forme individuelle, l'impossibilité de représenter ce que l'homme détruit : la nature, c'est à dire lui-même et l'impossibilité du mensonge et du simulacre par mimétisme...La possibilité de représenter l'aliénation collective ? Je ne sais...De fabriquer des "attrapes-rêves" ? Peut- être...Je veux pas créer un "vocabulaire" de formes

mais plusieurs avec une grammaire et une syntaxe toujours différente et renouvelée non seulement par des variables mais par des paradigmes distincts et multiples...Le langage sensible et intelligible en trois dimensions principales et essentielles qui n'en fait qu'une et que j'appellerai faute de mieux : "temps- espace-mouvement"...mais c'est une autre histoire...Ce que je pense de la liberté imposée comme injonction parfois aux artistes est en réalité un mensonge que l'on nous demande de perpétrer : faire croire en somme que nous sommes "libres" et plus "libres" en tant qu'artistes que les autres ce qui est en partie faux...La seule liberté que je connaisse est (n'en déplaise à Mr Macron qui prêche "l'émancipation par le travail"), ma seule liberté dis-je est de disposer de ma journée et ma libre circulation dans l'espace, et plus la liberté est grande moins ce temps sera employé par les contingences liées à la survie...La question pour l'artiste n'est pas celle de la liberté mais ce qu'il va faire de cette liberté...et c'est toute la question...en ce qui me concerne, c'est l'expérimentation qui m'intéresse, l'expérimentation d'un "cadre" viable à long terme sans cesse remis en question et donc sans cesse en mouvement... qui d'une certaine façon se présente comme le monde vivant : avec ses lois, ses règles etc...sauf que dans le monde que je propose ces lois sont sans cesse mouvantes et pour cela je n'ai pas besoin de bricoler le génome de la réalité ou autres arrogances propres aux petits apprentis sorciers qui se prennent pour des génies... La dimension "spirituelle" dans cette affaire

ne serais pas de se prendre pour un petit "dieu" mais d'essayer de créer des objets de contemplations intelligibles et sensible proche de la musique, de la méditation et parfois même de la prière. et ceci : tout en sachant que "nous sommes dans un train express qui roule vers la mort" (Jean Cocteau) et que tout cela finira mal...et que tôt ou tard la soleil deviendra un géante rouge et que la terre sera pulvérisée ...et sans doute l'homme aura disparu depuis longtemps tout en ayant essayé de foutre la merde ailleurs...quand bien même il y parviendrai le temps d'un instant dans les temps géologiques...le propre même du vivant est de naître, vivre et mourir et ça les hommes n'y échapperons pas...

Je crois que je fait ce que je fait car il m'est devenu impossible de faire autre chose si je veux rester "honnête" et loyal envers ce que je fait et ce que
je suis...Cézanne et aussi Bissière : "je vous doit la vérité en peinture" et même si on ne doit pas la vérité à tout le monde, ne n'est pas une raison pour mentir à tout le monde alors la seule solution : faire ce avec quoi on est le mieux : moi c'est ma peinture et j'y passe entre 10 et 20 heures par jours...La seule façon de rester psychologiquement et physiquement en vie...cette fameuse "nécessité intérieure" prônée par Kandinsky? C'est peut-être ça pour moi aussi ... je ne sais.




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